Archives du mot-clé L’Ogrelet

2007

Janvier, février, mars…  Le pays des genoux est au Québec, Petit Pierre également, et Souliers de sable est en France. Trois mois d’une première tournée. L’équipe est joyeuse. Marie-Michelle Garon, bien sûr, ne donne jamais sa place, Joachim Tanguay et Martin Boileau toujours partants… et les accompagnateurs accompagnent. C’est bien durant cette tournée-là, il devait faire assez chaud et beau puisque les tenues sont légères, que nos quatre garçons Joachim et Martin, Sylvain et Éric vont chercher Odette à la gare, déguisés en filles… La photo est éloquente… Nos garçons sont très belles et il faisait vraiment doux… févier… mars… J’espère qu’on trouvera la photo qui a traîné tant d’années sur le babillard de la cuisine. Dans ce cas-ci, une image vaut vraiment mille mots. Lire la suite

2005

Janvier… Tournée du Pays des genoux qui commence au Théâtre Charles Dullin de Chambéry, un texte de Geneviève Billette joué par Francis Ducharme, notre chère petite Audrey Talbot et Dany Gagné. Geneviève…  à la fois élève et maître. Je l’ai connue à l’École nationale où j’allais enseigner et apprendre sur l’écriture et l’écriture pour enfants. Je devais défendre à coups d’arguments béton une pratique sans lettres de noblesse devant de jeunes idéalistes bien formés, passionnés et déjà critiques féroces de la médiocrité. J’aimais cette élève, enragée, perfectionniste, avec une voix et un univers qui ne ressemblaient à rien d’autre. Une auteure, une vraie. Gervais la connaissait aussi. Lire la suite

2004

En 2004, un prix récompense le spectacle Petit Pierre : le prix du Mérite technique de l’Institut canadien des technologies scénographiques. Beau clin d’œil à Petit Pierre que cette mécanique conçue par Roger Desgagnés, Gérard Dostie et Martin Giguère, qui est entièrement manipulée par un humain: Martin Jannard, indispensable, est sous la plateforme, dans le noir. Sa sensibilité au texte et au jeu lui permet de suivre le spectacle, d’accompagner les acteurs dans leurs déplacements facilement dangereux. Cher Gervais! Aucun moteur, comme le manège des débuts… et une manipulation technique qui suit le rythme de la présentation. Lire la suite

2003

Hiver-Printemps.

Les contes. Benoît, avec sa souplesse et sa légendaire amabilité, fait une belle place à Sophie Vajda. Elle remplace Linda qui joue, joue, joue, joue mur à mur à Québec et ailleurs dans le monde, qui enseigne mur à mur à Québec et ailleurs dans le monde.

Contes d’enfants réels en France. Sophie s’impose, drôle, vive, formidablement rapide dans les transitions du rire aux larmes que les contes exigent. Les contes sont présentés à Vitry… au Théâtre Jean-Vilar, presque tout de suite après Petit Pierre. D’un spectacle à l’autre, Vitry devient un complice étonnant. La relation est beaucoup plus que celle de la simple diffusion pourtant déjà bien chargée d’émotivité, de connivence, de liens souterrains et puissants. Lire la suite

2001

Tournées et tournées de L’Ogrelet au Québec et en France.

Beloeil! Comment passer sous silence le travail de Serge Marois à L’Arrière Scène et de l’équipe du Centre dramatique pour l’enfance et la jeunesse en Montérégie? Travail de fourmi charpentière, patient et efficace… Là-bas, près du Richelieu paisible, le théâtre jeune public vit et vibre du répertoire qui s’écrit, se diffuse, grâce à l’accueil des compagnies du Québec et d’ailleurs. Une vraie réussite à moins d’une heure de Montréal que l’on doit à la très fine connaissance que l’Arrière-Scène a développée de son public et de sa région, à la très fine connaissance de son métier dans une écologie fragile qui concerne à la fois la culture et l’éducation, la fréquentation de l’art vivant et l’animation qui n’ont malheureusement pas toujours des objectifs communs et des approches similaires. Lire la suite

2000

Gervais, François-Xavier, Camille et moi fêtons le passage de l’an 2000 sur le Zocalo de Ciudad Mexico. Rien n’est petit au Mexique, et surtout pas le Zocalo de la capitale où en matière de sens de la fête… on s’y connaît mieux que partout ailleurs dans le monde. Je n’ai jamais imaginé dans ma vie que la fête pouvait être à la fois aussi publique et aussi intime. Difficile d’expliquer, mais ce pays est un pays de profondes contradictions. Il y a des milliers et des milliers de personnes, des centaines de milliers de personnes sur la grande place. Les projections sur les murs, les feux d’artifice… Tout est immense, grandiose, démesuré, mais, étrangement, chaque petite cellule familiale s’y sent chez elle. Lire la suite

1998

… Les rencontres… parfois insolites, imprévues, souvent stimulantes. À l’hiver 1998, grâce à Francine Bernier, directrice artistique de L’Agora de la danse, nous rencontrons pour la première fois Josette Joubier, directrice du théâtre de Tremblay-en-France, à la ceinture de Paris. Nous parlons enfance, de sa relation à l’art par le spectacle vivant, la danse, la musique et le théâtre… Nous parlons librement, ça coule de source, une complicité s’installe. Elle n’a pas de préjugé sur le public, les publics… et les jeunes publics lui tiennent à cœur. Une rencontre humaine, simplement, sur le territoire de la liberté. Nous nous reverrons sûrement. Lire la suite

1997

L’Ogrelet… et ses coproducteurs.

Gervais, cette fois encore, a réussi un coup de maître. Pour la création de L’Ogrelet, nous avons trois coproducteurs et nous n’en sommes pas peu fiers. À Chambéry, se sont joints Narbonne et Terrebonne. Trois coproducteurs dont un québécois. Suzanne Aubin, de Terrebonne, est la première partenaire du Québec qui a osé prendre le beau risque… et des larmes lui montent encore aux yeux quand elle en parle aujourd’hui. Il faut réaliser qu’une structure de diffusion qui s’engage dans une coproduction doit convaincre un conseil d’administration, un président… Pour comprendre, il faut demander à Suzanne de raconter le chemin qu’elle a parcouru avec son président… Lire la suite

1996

Quelque part en 1996… On officialise le poste d’Odette de codirectrice du Carrousel. Elle l’a été depuis le premier jour. Aurait-il pu en être autrement avec son expérience, sa formation, son engagement dans tout ce qu’elle fait? Mais elle est fine et sensible et préfère observer avant de vendre son âme. En 1996, nous sommes prêts tous les trois et c’est officiel: de directrice générale, elle devient codirectrice. C’est juste, bien et rassurant. Nous redevenons trois, mais sans risque d’insatisfaction artistique : Odette depuis longtemps a laissé le jeu pour l’administration au quotidien, la gestion des équipes qu’elle adore, les projets qui structurent. Je pense au lieu du Parminou qu’elle a mené du rêve au ruban qu’on coupe… au lieu du Carrousel… toujours à l’étude… au Cube… projet culturel et communautaire sans précédent et sans modèle qui pourrait devenir une inspiration pour les églises orphelines du Québec. Lire la suite