Archives pour la catégorie Les années 1990

1999

L’Autoroute de Dominick Parenteau-Lebeuf est créé en 1999 avec de nombreux coproducteurs: Scène nationale de Chambéry et de la Savoie (France), Centre national des arts (Ottawa), Théâtre de la Ville (Longueuil) et Scène nationale de Narbonne (France). On a mis en œuvre tous les moyens pour que le spectacle connaisse un vrai succès et que le texte s’inscrive dans un répertoire vivant…  Comme pour Petit Navire de Normand Chaurette, la diffusion du spectacle ne connaît pas le succès espéré. Comme pour Petit Navire, des années plus tard, Gervais et moi, on se demande encore et toujours pourquoi ce texte si beau, cette mise en scène dépouillée et magnifique où la petite Pascale (Montreuil) était radieuse n’a pas eu une carrière plus longue, une diffusion plus importante. Le texte est pourtant publié chez Lansman dès 1999… Les aléas de la création et de la diffusion surprennent toujours. Lire la suite

1998

… Les rencontres… parfois insolites, imprévues, souvent stimulantes. À l’hiver 1998, grâce à Francine Bernier, directrice artistique de L’Agora de la danse, nous rencontrons pour la première fois Josette Joubier, directrice du théâtre de Tremblay-en-France, à la ceinture de Paris. Nous parlons enfance, de sa relation à l’art par le spectacle vivant, la danse, la musique et le théâtre… Nous parlons librement, ça coule de source, une complicité s’installe. Elle n’a pas de préjugé sur le public, les publics… et les jeunes publics lui tiennent à cœur. Une rencontre humaine, simplement, sur le territoire de la liberté. Nous nous reverrons sûrement. Lire la suite

1997

L’Ogrelet… et ses coproducteurs.

Gervais, cette fois encore, a réussi un coup de maître. Pour la création de L’Ogrelet, nous avons trois coproducteurs et nous n’en sommes pas peu fiers. À Chambéry, se sont joints Narbonne et Terrebonne. Trois coproducteurs dont un québécois. Suzanne Aubin, de Terrebonne, est la première partenaire du Québec qui a osé prendre le beau risque… et des larmes lui montent encore aux yeux quand elle en parle aujourd’hui. Il faut réaliser qu’une structure de diffusion qui s’engage dans une coproduction doit convaincre un conseil d’administration, un président… Pour comprendre, il faut demander à Suzanne de raconter le chemin qu’elle a parcouru avec son président… Lire la suite

1996

Quelque part en 1996… On officialise le poste d’Odette de codirectrice du Carrousel. Elle l’a été depuis le premier jour. Aurait-il pu en être autrement avec son expérience, sa formation, son engagement dans tout ce qu’elle fait? Mais elle est fine et sensible et préfère observer avant de vendre son âme. En 1996, nous sommes prêts tous les trois et c’est officiel: de directrice générale, elle devient codirectrice. C’est juste, bien et rassurant. Nous redevenons trois, mais sans risque d’insatisfaction artistique : Odette depuis longtemps a laissé le jeu pour l’administration au quotidien, la gestion des équipes qu’elle adore, les projets qui structurent. Je pense au lieu du Parminou qu’elle a mené du rêve au ruban qu’on coupe… au lieu du Carrousel… toujours à l’étude… au Cube… projet culturel et communautaire sans précédent et sans modèle qui pourrait devenir une inspiration pour les églises orphelines du Québec. Lire la suite

1995

L’hiver commence en force avec la deuxième tournée des Contes d’enfants réels en France… Marseille, Orange, Cavaillon, Fos-sur-Mer, Saint-Priest, Mulhouse, Annecy… C’est la première fois que Cathy Aulard et André Leroy des Tréteaux de Haute-Alsace nous accueillent… pour une série de 9 représentations ! Ils n’ont évidemment pas choisi le spectacle le plus consensuel pour cette première rencontre. Cathy et André ont fait un tel travail de développement de public que Mulhouse – qui n’est pas Paris ou Marseille – offre des séries de 10-12 représentations… Quelque chose de rare et précieux en jeune public. Lire la suite

1994

Qu’est-il donc arrivé en janvier, février, mars, avril, mai, juin, juillet… août? Quelle étrange année… les éléments marquants se passent à l’automne.

Expérimentales de Salvador, en septembre, au Centre d’essai de l’Université de Montréal, suivies de la création à Fred-Barry, en décembre. La mixité des publics aux expérimentales nous dit à quel point le visage de Montréal change, et Salvador arrive à point nommé. Le texte a déjà connu plusieurs lectures, car nous avons pris goût aux lectures avec Les contes d’enfants réels et la Semaine de la dramaturgie. J’ai donc connu déjà quelques Salvador… mais Jean-Guy Viau dans la création de 1994 marque le rôle d’une tendresse lumineuse. Lire la suite

1993

1993 commence à la Chartreuse. Je reste impressionnée. Ce que j’ai vu depuis mon arrivée me bouleverse. Cette manière de faire les choses. Ce contrôle des petits détails dans une philosophie qui oriente. J’observe et essaie de comprendre. L’écriture enragée des deux premiers mois me donne une petite marge de manœuvre. C’est un des plus beaux lieux que j’ai vus au monde, un lieu qui a tous les atouts pour être élitiste et fermé, réservé aux happy few. Pourtant, le lieu est le plus ouvert qu’il m’ait été donné de fréquenter. Je découvre avec bonheur les dessous de l’action culturelle. Jamais je n’ai eu le sentiment d’être si près de la pensée de Jean Vilar qui se manifeste dans les politiques, les grandes orientations et les petits gestes du quotidien. Lire la suite

1992

Contes d’enfants réels. Il a eu l’idée (malgré moi, je crois) de porter à la scène quelques-uns des contes d’enfants que j’écris depuis des années. Il en choisit huit… D’où est venu le titre et comment s’est-il imposé? Je n’en ai pas le moindre souvenir, mais il est parfait. Il dit la proche parenté avec la réalité de chacune des situations, de chacun de personnages et le plaisir à broder autour de la réalité pour le ludisme, le mystère et le désir de signes et symboles qui enracinent de petites situations quotidiennes dans l’universel. Le premier conte, Le Monstre, raconte l’enfance du premier souffle au premier soupir… soupir amoureux. Le téléphone, est celui qui m’annonce la mort de mon père et la manière instinctive des petits de deviner ce qu’on leur cache. Lire la suite

1991

Marc Pache entre au Carrousel pendant que Gervais fait l’essai de sa nouvelle salle de répétition  avec Conte du jour et de la nuit, petit frère de Comment vivre avec les hommes… Jean-Guy, un Alfredo, irremplaçable, Benoît Dagenais, le géant, comment pourrait-il en être autrement, et Linda Laplante. Linda se lance dans le théâtre jeune public avec son talent immense et son impudeur, toujours prête à essayer quelque chose. Oh! La belle équipe! La scénographie du spectacle signée André Brosseau est un livre immense qui se déploie sur scène comme un «pop-up»  et cause un plaisir fou aux enfants qui passent de la ville au trou du rat avec une facilité admirable… Jouer pour les petits est un bonheur toujours renouvelé. Lire la suite

1990

Gabriel Lemelin, cher Gabriel, entre au Carrousel en août… début de la saison 1990-1991. Il travaille d’abord au secrétariat et, dans mes souvenirs, nous sommes déjà sur Parthenais… car je ne me rappelle pas avoir vu Gabriel dans les grands locaux lumineux de Ville Lasalle… Quand donc avons-nous déménagé?

Pourquoi avoir déménagé? Je peux l’expliquer. On se sentait éloignés et il devenait de plus en plus difficile d’attirer les artistes… Lire la suite