Archives du mot-clé Comment vivre avec les hommes quand on est un géant

1991

Marc Pache entre au Carrousel pendant que Gervais fait l’essai de sa nouvelle salle de répétition  avec Conte du jour et de la nuit, petit frère de Comment vivre avec les hommes… Jean-Guy, un Alfredo, irremplaçable, Benoît Dagenais, le géant, comment pourrait-il en être autrement, et Linda Laplante. Linda se lance dans le théâtre jeune public avec son talent immense et son impudeur, toujours prête à essayer quelque chose. Oh! La belle équipe! La scénographie du spectacle signée André Brosseau est un livre immense qui se déploie sur scène comme un «pop-up»  et cause un plaisir fou aux enfants qui passent de la ville au trou du rat avec une facilité admirable… Jouer pour les petits est un bonheur toujours renouvelé. Lire la suite

1990

Gabriel Lemelin, cher Gabriel, entre au Carrousel en août… début de la saison 1990-1991. Il travaille d’abord au secrétariat et, dans mes souvenirs, nous sommes déjà sur Parthenais… car je ne me rappelle pas avoir vu Gabriel dans les grands locaux lumineux de Ville Lasalle… Quand donc avons-nous déménagé?

Pourquoi avoir déménagé? Je peux l’expliquer. On se sentait éloignés et il devenait de plus en plus difficile d’attirer les artistes… Lire la suite

1989

Comment vivre avec les hommes quand on est un géant

Mort de papa le jour de la première représentation expérimentale, le 28 avril… La date est gravée dans ma mémoire. Comment pourrait-il en être autrement? C’est le jour de mon anniversaire, mon père m’a appelée le matin, lui qui laissait pourtant le soin à maman de le faire habituellement. Il a appelé tôt puisque, très tôt, on est à Ville Lasalle pour les derniers détails, l’accueil. On donne les deux représentations avant de revenir vers 5 heures… quand le téléphone sonne… La nouvelle dans des mots qui n’ont plus de sens… Le voyage pour la campagne et le coucher de soleil sur le fleuve Saint-Laurent qui me rappelle la dernière phrase du spectacle : « Quelle belle journée pour entreprendre un aussi long voyage! ». La réplique d’Alfredo à Troller qui part pour la Patagonie, le pays des géants, tourne dans ma tête inlassablement… et à la fin de la réplique, les premières notes du Requiem de Fauré chanté par des enfants qui accompagnait le rat sous terre remonte comme une profonde vague d’espoir. Lire la suite