2002

Petit Pierre… Le spectacle est créé à Chambéry, mais le personnage est dans nos vies depuis longtemps. Je sais à quel moment le livre est entré dans la maison, mais quand Petit Pierre s’est-il infiltré dans nos rêves, nos imaginaires? Il l’a fait comme il aura vécu, sans tambour ni trompette. C’est à la Halle Saint-Pierre, petit Musée consacré à l’art brut près de Montmartre, que Gervais a acheté le livre. L’histoire du garçon vacher m’émeut et la beauté naïve du manège encore plus. Et puis j’oublie le livre et Petit Pierre.

Un jour, cherchant autre chose dans la bibliothèque de mon fils, je tombe sur le fameux livre et demande à Xavier pourquoi je retrouve mon livre dans sa bibliothèque. Il me répond: «C’est mon livre, puisque moi je le lis tous les soirs et que ça me fait pleurer.»

L’anecdote plaisait beaucoup à Caroline Bourbonnais, la grande Caroline de la Fabuloserie, la belle Caroline morte il n’y a pas si longtemps… quelques jours avant que je n’écrive ces lignes, juste au moment où j’arrivais à l’année 2002 et à Petit Pierre. Elle avait 90 ans, avait su reconstruire l’incroyable manège, garder et transmettre le patrimoine fabuleux de la Fabuloserie, musée d’art brut à la fois en salles et à ciel ouvert, à Dicy, près d’Auxerre… L’histoire de la Fabuloserie est une histoire en soi et les curieux… peuvent visiter le site sur Internet avant de le visiter sous le soleil ou sur le gazon humide. Même à travers le virtuel, le site est beau, sensible et donne le goût du voyage.

Je reprends donc le livre… mon livre retrouvé… l’ouvre moi aussi tous les jours, fascinée et émue comme mon fils. Le charme de Petit Pierre, le charme du manège est insistant, insidieux, il entre par les pores de la peau, s’installe sous la peau. Je sens le désir de me rapprocher du  personnage dans les mots, les mots sur le papier, et sur l’écran de l’ordinateur, je sens le besoin d’une intimité plus grande avec Petit Pierre. J’ai besoin d’aller au-delà du plaisir de regarder des images qui ne cessent de m’émouvoir. Le livre me donne des pistes de travail. Des noms, des adresses.

Mais comment entrer en contact avec Caroline Bourbonnais (que je ne connaissais pas encore), Laurent Danchin (spécialiste d’art brut que je ne connaissais pas bien sûr) et Léon Avezard, frère de Petit Pierre. Il y a d’autres noms, ils sont nombreux à avoir rendu possible la préservation du manège, mais ces trois-là m’intéressent plus que tout. Ils me donnent trois pistes essentielles: l’intimité de Petit Pierre, Léon peut me donner cette intimité. L’art brut comme moyen d’expression pour celui qui le fait. Laurent peut me guider dans cette recherche. Il est un spécialiste de l’art brut parce qu’il aime ses artistes, qu’il les fréquente avec la simplicité de ceux qui s’adressent aux enfants, aux fous, aux ministres avec la même sincérité. C’est un passionné et un amoureux qui a amené le manège aux Bourbonnais. Enfin, Caroline, la gardienne du manège, elle qui l’a trouvé démonté par son turbulent de mari décédé, disparu avec les secrets de la mécanique, elle qui, jusqu’à son dernier jour, cherchait les secrets perdus et a passé le mystère à Sophie et Agnès, ses filles. Caroline, gardienne de la Fabuloserie, qui a guidé tant de visites d’adultes et d’enfants est celle qui connaît le mieux les effets quotidiens du manège sur ceux qui passent.

Je fais confiance à la vie et me dis que ces trois-là qui se sont tant intéressés au manège vont comprendre que je m’y intéresse aussi… et puis le manège a un pouvoir rassembleur qui va au-delà des classes sociales, des générations, des cultures. Il touche de manière universelle et crée des liens. Je le découvre au fil de ma recherche. Le courriel n’existe pas. J’écris trois lettres. Trois simples lettres timbrées et postées… Et, à ma plus grande surprise, je reçois très rapidement trois réponses: de belles et longues réponses écrites à la main et à la plume qui m’invitent toutes à une rencontre. Je me documente sur l’art brut, sur le coin de pays où a vécu Petit Pierre, sur son époque et les grands changements de cette époque qu’il a reproduits dans son manège. Je m’intéresse à la mécanique de son manège tellement précise et astucieuse. Je vais raconter son histoire dans les écoles pour entendre les enfants me poser des questions sur la vie de Petit Pierre et sur le fabuleux manège et trouver eux-mêmes des réponses, toutes celles que je n’ai pas. Avec ce maigre bagage et trois numéros de téléphone, je pars pour la France. La France généreuse dans ses expertises uniques, sa compétence passionnée, la France ouverte et brillante où la réflexion est le pain quotidien et la pensée, le plus précieux des biens, le seul qui ne se perd jamais.

Laurent me reçoit dans les bureaux de la revue Raw Vision. Il est correspondant de la revue américaine à Paris. Le bureau est minuscule, le papier, partout. À terre, sur les bureaux, en piles jusqu’au plafond, il y a tout juste l’espace pour deux corps humain et nous nous fondons bientôt dans le papier. Laurent enseigne à des jeunes collégiens ou lycéens dans un quartier de Nanterre, la banlieue française, que je connais bien pour y avoir travaillé deux semaines dans les écoles primaires. Un des quartiers les plus durs que j’ai connus dans ma vie d’animatrice. J’aime imaginer que Laurent enseigne à des exclus, des marginaux comme l’a été Petit Pierre, et j’imagine les miracles qu’il a pu faire. Il est dix heures du matin quand j’arrive, il est dix heures du soir quand je pars. Nous avons bu du café et parlé… Parlé de Petit Pierre de l’histoire de la sauvegarde du manège, des problèmes éthiques que posaient les différentes solutions pour le préserver des effets du temps et de la température, de l’art brut, des artistes d’art brut, du travail entêté et solitaire presque autiste de ces artistes en dehors des modes, des normes, des courants, du commerce. J’étais saoule de mots, d’émotions, de désirs, de passions et je n’avais pas faim. Je n’ai pas eu faim de la journée et je m’en étonne moi-même. Cette journée m’habite encore. Gervais l’a connu. Le Carrousel l’a connu. Comment ne pas aimer Laurent Danchin toujours égal à lui-même? Gervais et moi, on le retrouvait à la Halle Saint-Pierre en février dernier. Il présentait et signait le livre Aux frontières de l’art brut, un parcours dans l’art des marges qui sortait tout juste. Quel bonheur!

Léon me donne rendez-vous chez lui. Tout près de chez lui. Je crois que je n’entrerai jamais dans son salon et que je ne connaîtrai jamais sa femme et pourtant, Léon a été d’une si grande générosité à me parler, me raconter son grand frère qui, dans sa bouche, devenait son petit frère. C’est Léon qui s’est occupé de Petit Pierre vieillissant. On part pour Fay-aux-Loges, à une vingtaine de kilomètres à l’est d’Orléans visiter La Coinche, la ferme où Petit Pierre a passé sa vie et construit son manège, le cimetière où il est enterré, la maison où il est né. Nous y retournons deux ou trois fois pour marcher les distances, sentir la pression du ciel sur la terre, arpenter le champ que Petit Pierre habitait avec ses vaches et avec son manège. Léon me raconte son enfance avec un grand frère qui fait rire et sourire ceux qui vont le visiter le dimanche… Petit Pierre a 17 ans de plus que Léon. Il me raconte les vexations quotidiennes que Petit Pierre vivait en dehors du champ où il était maître et magicien. Léon me raconte la passion de Petit  Pierre pour le mouvement, le plus grand que nature, le plus petit que nature. Petit Pierre est un artiste de la marge. Léon me raconte le coffre à outils que Petit Pierre a gardé sous son lit dans la maison de retraite où il est mort. Il y a une telle intimité entre nous et avec Petit Pierre. Parfois nous marchons de longues minutes dans le plus parfait silence, simplement pour le souvenir, l’atmosphère.

Caroline m’attend à la gare de Dicy pour m’amener à la Fabuloserie. Je suis intimidée. Les livres étaient si beaux. Les lieux sont si beaux. Caroline est si belle, plus vieille que moi, cela déjà impose le respect et je suis impressionnée par ceux qui vieillissent avec générosité. Elle m’offre un café dans sa cuisine et je vois le parc… Un jour pluvieux d’automne. Nous allons visiter le manège et les œuvres d’extérieur. Le parc est inépuisable, à l’infini. Nous allons visiter les salles et les œuvres d’intérieur et c’est inépuisable, à l’infini… Des salles et des salles qui s’enfilent, remplies d’objets étranges et fascinants, polis par des artistes qui vivaient à côté du temps et par le temps lui-même… Je suis muette. Je reste muette devant tant de vies souterraines qui ont trouvé à dire le monde avec une grâce, une créativité qui ne peuvent venir que du plus profond. Je suis troublée par une vitalité qui a fleuri en marge des contradictions qui nous déchirent, nous   obligeant parfois à des compromis. L’art brut est un lieu préservé et quelque chose dans cette pureté radicale me bouleverse. Nous n’avons vu qu’une toute petite partie des trésors que je vais fréquenter pendant quelques semaines.

Nous revenons à la cuisine et elle me sert à manger tout simplement sans même se donner la peine de m’inviter. C’est l’heure. Puis, elle m’ouvre la porte du bureau, ce bureau où sont gardées les archives de la Fabuloserie, les découpures de journaux, les plans, les cahiers de notes… la caverne d’Ali-Baba… Elle me laisse seule dans la pièce où chaque papier est un trésor, chaque objet un souvenir précieux et un morceau de vie. Elle m’installe avec un café, retourne à son travail et me dit de revenir quand je veux. Le soir, je dois partir. Il est tard et je ne veux pas être importune. Je reviendrai souvent et toujours elle m’attendra à la gare ou me déposera à la sortie de l’autoroute où je fais du pouce (du stop). Caroline est scandalisée et elle a peur… Faire du pouce (du stop) à mon âge! Je suis trop impatiente pour repasser par Paris chaque fois que je veux me rendre de La Fabuloserie à la Coinche, la ferme où a vécu Petit Pierre. La petite ville Dicy, où est la Fabuloserie, et le village de La Coinche sont situées sur la même ligne au sud de Paris mais elles ne sont pas  desservies par du transport public). Le pouce est rapide et simple… et je ne réussis pas à avoir peur.

Le retour à Montréal et à l’écriture est douloureux, les pistes d’écriture me glissent entre les doigts. Souvent après des recherches passionnantes, les pistes sont trop nombreuses. Il me faut du temps pour en dégager une (et une seule) véritablement porteuse d’un texte dramatique qui coule du premier mot au dernier sans que je doive intervenir. La piste du siècle s’impose et l’écriture  devient alors fluide. La première version, si je ne me trompe pas, est un long monologue… et c’est Gervais qui a l’idée de le scinder en deux récits parallèles et complémentaires, et deux personnages, la Petite Histoire et la Grande Histoire. L’idée est lumineuse. Les répliques se partagent facilement et rapidement entre les deux conteuses, le texte prend tout son sens et l’histoire de Petit Pierre ressemble vraiment à celle de Pierre Avezard  qui aura regardé tout un siècle – et pas n’importe lequel – depuis son champ. J’ai tout de suite été convaincue de l’importance dramaturgique de cette proposition.

Petit Pierre tisse une chaîne de liens qui se multiplient au cours des ans. Grâce à lui le monstre des Contes d’enfants réels (François-Xavier) devient prince charmant pour le sourire divin d’Emilie (Dionne), qui est devenue sa compagne et la mère de trois petits-enfants adorés, nos petits-enfants. Emilie, une voix immense dans un corps de gazelle… et Petite Histoire bouleversante. Ludger (Côté), entre au Carrousel, sage et doué dans tout ce qu’il touche. Son Petit Pierre ne dit pas un mot, mais il parle. À quoi pense donc Gervais qui ne lui donne que des rôles muets (Nuit d’Orage)? Margaret (Mcbrearty) et Maude (Desrosiers), Grande Histoire toutes les deux, donnent au siècle avec une intensité généreuse le rythme du jazz, le délire des années folles, l’hystérie de la grande crise, le plus sombre de la Shoah, de la deuxième guerre mondiale.

Petit Pierre, mise en scène Gervais Gaudreault, Le Carrousel, 2002. Ludger Côté, Emilie Dionne, Margaret McBrearty. Photo: François-Xavier Gaudreault

Petit Pierre, mise en scène Gervais Gaudreault,
Le Carrousel, 2002. Ludger Côté, Emilie Dionne, Margaret McBrearty.
Photo: François-Xavier Gaudreault

Enfin, c’est cette année-là, que Gervais réalise Entre les lignes – Parcours d’une mise en scène pour accompagner les tournées de Petit Pierre.

Entre les lignes 2

L’installation a été présentée en France au Havre, à Reims, Genève, Épinay-sur-Seine et Lorient ainsi qu’au Québec à la Maison Théâtre, au Carrefour international de théâtre de Québec, à Longueuil et Outremont. Neuf villes ont reçu l’installation qui retrace le quotidien de la création du spectacle Petit Pierre et permet au public de découvrir la démarche du metteur en scène. Gervais raconte ainsi : « Le récit de Petit Pierre, j’ai choisi de le théâtraliser en créant un espace métaphorique au service de l’évocation. En plongeant dans cet univers, j’ai entendu deux voix, celle de la grande Histoire et celle de la petit Histoire, parfois en écho, parfois en battements de l’une à l’autre.

J’ai imaginé un Petit Pierre, par touches impressionnistes, afin d’en préserver le mystère. Je réalisais que je ne pouvais pas reproduire son manège, que je ne pourrais jamais, sur scène, en rendre la beauté et la vérité.

Caroline Bourbonnais l’avait compris en m’encourageant à créer à partir de l’œuvre de Petit Pierre une machine théâtrale autonome, lieu d’expression du récit, lieu de vie théâtralisé. « Mentez, me disait-elle, avec votre tête et votre cœur. »

En espérant que mon mensonge ne trahisse pas sa vérité. »

Entre les lignes

2002 voit la publication de L’itinéraire d’auteur, long entretien avec Joël Jouanneau, coédité par la Chartreuse et Lanctôt Éditeur. Le lancement est souligné à la Chartreuse et dans la région du Gard par un mois de lecture de certains de mes textes mis  en voix par Gervais, l’équipe de Petit Pierre et d’autres comédiens québécois: Han Masson, Jean Maheux et Pierre-Luc Houde. Cinq textes sont présentés, dont un inédit toujours inédit: L’héritière,  L’Ogrelet, Contes d’enfants réels, Salvador, Petit Pierre. Le lancement du livre dans la région parisienne se fait lors du passage de Petit Pierre à Vitry.

Mireille Lacroix a permis à Odette de faire les choses en grand. Mireille, de la Délégation du Québec à Paris, lien fort et vivant entre les artistes québécois et les milieux qu’elle connaît comme les doigts de la main. Mireille connaît tout le monde et tout le monde la connaît et la respecte pour une compétence et une intégrité que la diplomatie n’aura jamais grugée. Mireille est notre bonne fée à Paris – comme pour tous les artistes – toujours présente, toujours au courant, elle dirige, fait les liens, soutient. Mireille a permis qu’Odette fasse les choses en grand.

Le Théâtre Jean-Vilar, Gérard Astor et son équipe ont fait les choses en grand. La presse, les invités, les amis acteurs, programmateurs, artistes… Première, lancement, exposition (la troisième de Gervais, Entre les lignes, permet de suivre la trajectoire du metteur en scène depuis sa première lecture jusqu’au spectacle), fête. Caroline Bourbonnais, Laurent Danchin, Léon Avezard, Françoise Villaume, Jacques Lanctôt, Paul Pourveur, Philippe Morand, Jean-Pierre Spilmont… Ils sont tous là avec tant d’autres, amis précieux, de collèges stimulants. Certains viennent de loin et dorment avec nous, à Vitry.

Pour que ce soit plus simple (les soirées sont longues et les matinées scolaires se donnent le matin), Odette réserve des chambres dans l’hôtel de Vitry… Le seul à l’époque? Personne ne tient à vérifier. Garder un doute raisonnable parce le scénario nous apparaissait plutôt bon: on mange et chacun rentre à pied (en autobus en fait), à son rythme. Malheureusement! On ne mange pas à Vitry, après les spectacles. À cette heure-là, tout est fermé… alors tous les soirs on va manger à Paris et on rentre dormir à l’hôtel. Dieu merci, nous ne faisons pas autre chose que dormir, car à part Jacques qui se retrouve dans une chambre avec trois lits simples (par contre, il doit revoir les fils et refaire le connections pour avoir de la lumière), les chambres sont si petites qu’on n’entre pas les valises en même temps que leurs occupants. C’est l’un ou l’autre. Gervais et moi, on empile les valises dans la douche. Le souvenir est inoubliable… comme toutes les histoires qui donnent des sueurs froides sur le moment. Vivement que 2002 se termine! L’évoquer seulement me donne le vertige et nous ne sommes qu’en mars!

À l’automne, Petit Pierre est à la Maison Théâtre à Montréal, à Beloeil, à Terrebonne… ce Petit Pierre qui lancera officiellement les célébrations de notre 40e anniversaire en janvier 2015, à la même Maison Théâtre, lieu de continuité, de fidélité. Le lieu est essentiel, unique. Un exemple dans le monde. Longue vie à la Maison Théâtre, je l’écris, je dois l’écrire, mais un frisson me parcours. Ces temps troubles que nous traversons menacent tout…  Tout ce qui n’est pas dans une stricte et bête logique économique… culture, éducation, livre… Le communautaire, le social, l’humanitaire. La Maison Théâtre n’y échappe pas elle non plus.

El Ogrito tourne dans 10 villes coloniales au nord de Mexico. Otto Minera, cher Otto, directeur du Fonca à l’époque, a adoré le spectacle et senti le choc dans le milieu du théâtre pour enfants. Luisa Huertas a remplacé Mireille, que la démesure mexicaine rendait craintive. Luisa et François s’entendent si bien que notre ogrelet se met à l’espagnol. Tourner avec Luisa est un bonheur que nous avons apprécié chaque jour. Elle connaît le pays comme le fond de sa poche, les compagnies, les auteurs, les acteurs. Elle sait tout du théâtre mexicain et nous entraîne avec elle dans les dix villes dont les noms font rêver: Querétaro, Guanajuato, Tepic, San Luis Potosi, Zacatecas, Morelia, Guadalajara, Léon, Aguascalientes, México, bien sûr, et Colima, la douce Colima où je rencontre Janet Pinela, Christian Rangel et la compañía Cuatro Milpas Teatro, amis, toujours amis précieux à travers le temps. Chaque ville a son anecdote, chaque ville a ses rencontres. Il faudrait un livre. La vraie découverte du Mexique, c’est Luisa, par sa curiosité et sa générosité insatiables, qui nous l’aura donnée.

El Ogrito, mise en scène Gervais Gaudreault, Le Carrousel, 1997. François Trudel, Luisa Huertas. Photo: François-Xavier Gaudreault

El Ogrito, mise en scène Gervais Gaudreault, Le Carrousel, 1997.
François Trudel, Luisa Huertas.
Photo: François-Xavier Gaudreault