Archives du mot-clé Une lune entre deux maisons

1982

Les Petits Pouvoirs… La pièce sera montée en février et pour la première fois, je ne suis même pas présente aux répétitions. Je me sauve, je pars vers le sud et le soleil avec mon petit qui est à la maternelle. On en profite, puisque c’est encore possible. Lorraine Pintal dirige la mise en scène avec quatre acteurs (Gervais, Alain Grégoire, France Labrie et Danièle Lépine) et un musicien (Roger Goyette, parti prématurément). Qui a eu l’idée du saxophone et du saxophoniste sur scène… Lorraine Pintal ou Gilbert Bourgoin qui dirigeait les chœurs? Les choix musicaux ont provoqué des réactions. C’était moderne… contemporain… Assez? Trop? Juste assez en tous cas pour que le spectacle fasse son chemin. Lire la suite

1981

Les tournées d’Une lune entre deux maisons… De septembre à septembre, beau temps mauvais temps. Gervais suit les reprises. Il est toujours là, metteur en scène déjà sans jamais penser à se donner le titre, aussi efficace que patient et têtu. Il sait ce qu’il veut et comment le demander aux acteurs. Jamais il ne permet de jouer l’enfant. Être enfant, porter l’enfance dans un spectacle dirigé par Gervais, c’est jouer les situations en retrouvant l’état d’enfance qui nous habite, même dans l’inconscient le mieux enfoui. Il faut lire et relire Pierre Péju qui parle de l’enfantin pour faire taire l’insupportable infantile réducteur, comprendre la nuance entre les deux réalités et saisir comme elle est fine la ligne de jeu de l’acteur qui s’adresse aux enfants.

De grands pics de bonheur dans cette saison. Lire la suite

1980

L’année d’Une lune entre deux maisons. Année charnière à tous points de vue. Si le spectacle s’impose discrètement au Québec dans le milieu du jeune public, il est beaucoup joué dans les écoles, les garderies… Plus de 100 représentations en deux ans. Ils ont trois ans, quatre ans, cinq ans les spectateurs de ce spectacle et pas encore les structures cognitives pour remettre dans leurs mots l’ordre chronologique des situations, mais leurs dessins sont d’une éloquence lumineuse : ils écoutent du début à la fin sans jamais perdre le fil, ils voient tout, entendent tout et retiennent les plus petits détails… Le cadenas sur la porte, les cordes de guitare en guise de barreaux, la fenêtre ton sur ton de la maison de Plume… Lire la suite

1979

Je vis en compagnie des petits : Xavier n’a que trois ans,  mais je l’emmène au théâtre. Il voit tous les spectacles que je vois, même s’il n’a pas l’âge, pas plus que les autres petits dans la salle, trop nombreux, pas toujours attentifs. Je travaille quatre jours par semaine au Centre culturel de Longueuil dans un atelier de création libre pour d’autres petits qui ont entre trois et cinq ans. Je les fréquente sur tous les fronts : travail, famille, théâtre. Je les observe regarder le monde, en parler, le saisir et l’exprimer, essayer de le comprendre, y renoncer. J’ai envie d’écrire pour eux. Ce sera Une lune entre deux maisons. Je travaille avec Georgette Rondeau qui a une fine connaissance des petits. Lire la suite